Notre récolte 100 % manuelle
Patrice notre éleveur d’escargots à Albon dans la Drôme est le premier héliciculteur en France à avoir été labélisé en Agriculture Biologique. Il est donc important pour lui de prendre en compte le bien-être de l’escargot en le dérangeant le moins possible dans son cycle de vie naturel.
Pour la récolte du mucus, on ne prend pas, on attend qu’ils veuillent bien nous donner !
Les valeurs de Mademoiselle Agathe sont le respect de l’homme, de l’animal et de l’environnement. C’est pour cette raison que nous récoltons notre mucus uniquement et exclusivement à la main, en prenant chaque escargot un par un, avec la dextérité que seule une main peut offrir.
Le plus important avec les escargots, c’est savoir prendre son temps. Plus que tout autre animal, la notion temporelle est essentielle, puisque pour s’épanouir il a besoin d’évoluer lentement.
Nous défendons ici, notre processus de récolte du mucus qui est basé sur un savoir-faire manuel français unique au monde. Et comme souvent avec la nature, plus vous portez de l’attention à l’animal et plus la qualité de ce qu'il vous donne est bonne.
Nous proscrivons, la souffrance de l’escargot, qui de notre point de vue, est inévitable lors de la mécanisation des méthodes de récoltes. Il nous paraît en effet peu crédible de soutenir que l’animal est « chatouillé gentiment» ou « brassé délicatement » dès lors que l’on utilise pour la récolte de son mucus une machine. Et que dire de ceux qui emploient des décharges électriques, ou encore des centrifugeuses.
Toutes ces méthodes ne correspondent pas à notre sens à la philosophie du mode de vie de l’escargot et des cosmétiques bio. Il est en tous les cas contraire à notre éthique.
Récolter la bave d’escargot manuellement
Patrice et Fabrice vous présente le protocole de récolte manuelle du mucus pour nos cosmétiques, car seule Mademoiselle Agathe peut certifier un élevage d’escargot bio avec une récolte de la bave à la main.
Ce protocole est issu de plus de 4 ans de recherche et développement pour garantir le bien-être de l’escargot et la richesse en protéines du mucus ainsi récolté.
De quel mucus avons-nous besoin ?
L’escargot produit plusieurs types de mucus en fonction des ses besoins.
En exerçant différents efforts de torsion avec son pied sur le mucus, l’escargot peut en modifier les propriétés. Si le pied s’étire sur une petite surface, les liaisons entre les protéines se brisent et le mucus agit comme un lubrifiant, permettant au pied de glisser. Si le pied se contracte, les liaisons chimiques entre les protéines se reforment et le mucus devient colle.
On en distingue pour le moins 5 différents :
1
Le mucus de reptation
L’escargot se déplace avec un mode de locomotion dans lequel son pied progresse uniquement vers l’avant par des mouvement d’ensemble. En effet l’escargot avance doucement avec un seul pied dans de la glue. Car le mucus visqueux que produisent les escargots pour ce mouvoir n’est pas seulement un lubrifiant, c’est aussi une colle. On peut même le décrire comme « viscoélastique ».
2
Le mucus de l’épiphragme
Les animaux ectothermes (à sang froid, ne pouvant contrôler eux-mêmes leur température interne) adoptent un mode de vie ralenti, en cessant de se nourrir. L’escargot obture alors sa coquille par un opercule appelé « L’épiphragme ». Ce mucus est essentiellement constitué de calcaire afin d’assurer avec sa coquille une barrière contre le gel.
3
Le mucus de reproduction
Le mucus qui recouvre le « dard » de l’escargot, double ses chances de fécondation lors de l’accouplement. La fertilité de l’escargot semble imputable aux réactions chimiques associées au mucus plutôt qu’au dard lui-même. L’escargot, comme chacun sait, est hermaphrodite, c’est-à-dire qu’il est possède à la fois les organes mâle et femelle. Son accouplement peut durer une dizaine d’heures.
4
Le mucus de défense ou stress
C'est un mucus très liquide et de faible qualité protéinique, c’est le mucus principalement récolté par les méthodes mécanique cruelles de « dégorgement ou traite » ou encore « bave fraîche ».
5
Le mucus de ponte
L’escargot laisse un mucus riche en nutriments qui recouvre le trou où il a déposé son naissain. Les nouveaux-nés pourront s’en nourrir lors des premiers jours d’éveil. Ce mucus est plus épais et très riche en macromolécules biologiques tels que l’allantoïne, l’acide glycolique et vitaminique avec pour fonction essentielle optimiser le développement du naissain. C’est ce mucus que nous récoltons.
Nous déclarons ici au vu de notre expérience et de nos nombreuses recherches sur les différents mucus, que le mucus récolté à la main dans le respect du cycle naturel de l’animal, est le plus riche en enzymes naturelles et leur bio-disponibilité est beaucoup plus élevée.
Car malgré le fait que ce ne soit pas très glamour, c’est bien le taux de viscosité du mucus qui donne toute sa richesse en protéines, peptides ou vitamines. Et c’est précisément cette richesse protéinique dont nous avons besoin pour nos cosmétiques.
Toute la difficulté à cette étape, afin de profiter pleinement des bienfaits des protéines naturellement présentes dans le mucus récolté, est de briser les liaisons chimiques entre les protéines sans pour autant déstructurer les protéines elles-mêmes.
En effet, c’est bien avant toutes choses la structure des protéines d’intérêts dans l’espace qui leur confère une fonction d’activité. Une protéine qui subit un traitement trop extrême finira par se disloquer et ne sera plus d’aucune utilité pour la peau.
Bave d’escargot brute, fraîche, pure ou extrait ?
Seule une récolte à la main, escargot par escargot, peut garantir le bien-être animal.
Notre technique de récolte à la main et d’extraction à basse pression à froid vient en totale opposition avec certaines techniques mécaniques qui revendiquent de la bave « fraîche » ou « pure » voir « bave d’escargot pure fraîche 100% bio filtrée ». On comprend d’ailleurs difficilement comment il serait possible d’incorporer un ingrédient pur comme la bave d’escargot dans des cosmétiques sans déclencher une prolifération bactérienne.
Récolte industrielle avec une machine
Pourquoi nous n’utilisons pas de bave dite « Fraîche » ou « Pure » ? Car cela sous-entend que ce sont des machines industrielles qui se chargent de stimuler l’escargot plus ou moins gentiment en fonction des machines utilisées.
La mécanisation au détriment du vivant
Ces principes de récoltes industrielles mécaniques, récoltent un mucus très liquide, qui n’a d’ailleurs plus rien à voir avec de la bave ou du mucus et avec une moins bonne biodisponibilité des enzymes. La définition d’un mucus est un état de la matière qui n’est ni un solide ni un liquide. C’est un état entre les deux qui est garanti par de fortes liaisons protéiniques et peptidiques qui lui assurent un fort taux de viscosité.
Puis, ce « mucus liquide » , bien qu'étant très fluide, est filtré par des nano-filtres. Cela augmente la pression et chauffe la sécrétion de stress de l’escargot pour en briser immédiat les chaînes de liaisons des quelques protéines restantes. Il est ensuite irradié par des UV.
Il faut enfin ajouter assez de conservateurs pour faire également chuter la flore bactérienne à moins de 100 PPM (Partie Par Million), ce qui a pour but de détruire les microbes, mais également les moisissures, les spores, les levures, les sucres, soit l’intégralité du vivant. Alors, oui effectivement aucun solvant n’est rajouté donc tout est dégradé par la filtration nanométrique et les UV.
Récolte artisanale à la main
Chez Mademoiselle Agathe, nous avons choisi de récolter notre mucus exclusivement à la main pour 2 grandes raisons. La première est bien évidemment pour l’animal, en effet lors de la récolte, certains escargots ne veulent pas donner, on peut donc les écarter, de plus la pression exercée sur l’animal est dosée par l’humain qu’il adapte à chaque instant. La deuxième raison est la qualité du mucus récolté, puisque nous arrivons à récolter un mucus très lourd avec une saturation des protéines de liaison. Il est donc le plus riche possible en protéine d’intérêt, car ce sont bien ces protéines qui nous intéressent. Et comme souvent dans la nature, plus on fait attention à l’animal, plus la qualité de ce qui vous donne est meilleure.
Déterminer la richesse en protéines dans le mucus
Nous avons réalisé un test de rhéofluidification sur un mucus mécanique industriel et notre propre mucus. La rhéofluidification est une caractéristique d'un fluide composé de longues molécules. Au repos, celles-ci sont enchevêtrées de manière aléatoire, d'autant plus fortement que le fluide est visqueux. Sous cisaillement, les chaines tendant à s'aligner et glissent plus facilement, ce qui se traduit par une diminution de la viscosité.
Avec une récolte manuelle on obtient un mucus Visqueux (G’’) plus de 200 fois supérieur à un mucus mécanique (Figure 1 & 2), et un taux d’élasticité (G’) plus de 10 000 fois supérieur. Ce qui prouve que non seulement nous avons 3,5 fois plus de protéines présentes dans notre mucus récolté manuellement, mais en plus la qualité des protéines présentes sont d’avantage enchevêtrées que dans le mucus industriel et forment un réseau bien plus structuré.
Comparaison de viscosité entre un mucus récolté manuellement et un mucus récolté mécaniquement.
Le mucus récolté à la main pour les cosmétiques Mademoiselle Agathe (Récolte artisanale) ce comporte comme un liquide plus visqueux que le miel, et finit le test aux plus haut taux de cisaillement avec une viscosité plus importante que de l’huile.
Le mucus récolté mécaniquement (récolte industrielle) donne la viscosité en début de test de cisaillement d’une huile et finit le test avec pratiquement la viscosité de l’eau, soit une viscosité 200 fois moins importante que le mucus récolté manuellement.
Seule la dextérité de la main peut récolter un mucus riche en protéines.
Dans le milieu agricole que ce soit en viticulture ou en arboriculture, la récolte traditionnelle à la main bénéficie aux productions des plus grands crus ou pour des cépages délicats tels que le Pinot Noir, dont la peau est très fine. Et il nous semble évident que nos escargots méritent pour le moins autant d’attention qu’une grappe de raisin.
Notre processus de récolte manuel est certifié sous le cahier des charges COSMOS Organic, c’est-à-dire que notre principal actif est récolté à destination des cosmétiques en prenant en compte le bien-être de l’animal.
Enfin, nos escargots, une fois la récolte effectuée, retournent dans les parcs herbagés pour reprendre le cycle de gros reproducteurs et ne seront jamais introduits dans la chaîne alimentaire et donc jamais mangés.
Alors oui, cette technique artisanale s’avère plus longue, plus fastidieuse, et bien plus chère en termes de main d’œuvre nécessaire et de temps investi qu’une récolte mécanique, mais elle est surtout bien plus respectueuse de la vie et bien plus en adéquation avec notre philosophie : "Apprendre de la nature plutôt que de prendre à la nature."
L’EXTRACTION : étape fondamentale, elle permet de récupérer les principes actifs contenus dans la bave d’escargot mais aussi de les concentrer.
~~~~~
Une extraction douce à basse pression à froid
L’extraction à basse pression à froid consiste à isoler les composés d’intérêt dans le mucus par la mise en contact avec un fluide appelé solvant, dans lequel les protéines, peptides, et autres vitamines vont se solubiliser. Cette étape est fondamentale car elle permet d’extraire les principes actifs contenus dans la bave d’escargot mais aussi de les concentrer.
Depuis la nuit des temps, l’humain a utilisé des méthodes d’extraction à partir de plantes, les plus anciens connus sont la décoction, la macération ou encore l’hydro-distillation, afin d’obtenir des arômes, des parfums ou encore des pigments.Les polyphénols, antioxydants bien connus des pépins de raisin, s’obtiennent par extraction, pas en incorporant le pépin de raisin directement dans le cosmétique, autre exemple très parlant : une tasse de thé, si on veut pouvoir profiter des arômes, le solvant est indispensable.
Une efficacité prouvée scientifiquement
Afin, de garantir un extrait de bave d’escargot bien riche en principes actifs, nous avons réalisé une série d’études en spectrométrie de masse avec le Muséum d’Histoire Naturelle de Paris, et une chromatographie avec l’université de Rouen. Ces recherches ont démontré une grande richesse en protéines.
VOIR LA COMPOSITION DE L'EXTRAIT DE BAVE D'ESCARGOTLa bave d’escargot dévoile de fantastiques propriétés cosmétiques.
Une action hydratante et nourrissante avec les collagènes et l’élastine présents, ils déterminent les propriétés de souplesse et d’élasticité de la peau.
Une action régénérante avec l’hémocyanine et l’ARN hélicase qui agissent sur le processus du vieillissement ainsi que le renouvellement cellulaire de la peau.
Une action purifiante, les peptides antimicrobiennes et les cytokératines, servent de point d’appui au système immunitaire et limitent la prolifération des bactéries sur la peau.
Une action cicatrisante, l’allantoïne et l’actine interviennent dans le processus de cicatrisation des plaies et favorisent la réparation des tissus.
Une action antioxydante grâce aux vitamines D et aux protéases à sérine qui réduisent l’inflammation et neutralisent l’action des radicaux libres.
Une action exfoliante qui avec l’acide glycolique redonne de l’éclat au teint en éliminant les peaux mortes et permet de réduire les taches cutanées.